30/07/2002 -
L'époque est au shopping médical. Le patient veut tout tester : les dernières innovations et les thérapies à la mode.
Cette légèreté ne se retrouve pourtant pas chez tous les patients. Pour beaucoup, le recours aux médecines non conventionnelles jalonne un chemin personnel, à la recherche du sens de la maladie.
Le patient en quête d'harmonie se heurte souvent à une réalité manichéenne. Il n'ose bien souvent pas confier à son médecin qu'il consulte des thérapeutes non conventionnels pour alléger la lourdeur d'un traitement médicamenteux, par crainte de le décevoir. Pourtant, c'est bien souvent grâce aux patients que des ponts se construisent entre deux mondes encore fort séparés. Ils contribuent ainsi à l'instauration d'un pluralisme médical, confie Sylvie Carbonnelle, anthropologue à l'Université libre de Bruxelles.
Pour elle, il faut éviter les clichés réducteurs : On ne peut dire qu'il y a les mauvais médecins et les bons praticiens parallèles. On retrouve parfois un manque d'écoute et une recherche du profit chez les praticiens alternatifs. Par ailleurs, la médecine est de plus en plus ouverte, elle a de plus en plus une approche globale du patient.
Santé Selon un rapport de l'OMS, 38 % des Belges ont recours aux médecines parallèles
Les thérapies alternatives au bout d'un long chemin de vie
Le recours aux médecines parallèles ne cesse de croître. Du shopping médical à un cheminement plus spirituel, les raisons du succès sont multiples.